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Bulletin N°36 du 2 septembre 2025

  • Etienne Lemarie
  • 2 sept.
  • 13 min de lecture

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Mesdames et Messieurs les Présidents et Doyens,

Chers Collègues, Chers Amis,


La santé devient le terrain privilégié de l'intelligence artificielle (IA). Sur les sept premiers mois de 2025, Pubmed recense 50 000 publications sur le thème IA et santé. Les publications annoncent des scores souvent supérieurs à ceux des praticiens. Les sites marchands se multiplient pour proposer un diagnostic basé sur l'IA sans recourir à un professionnel de santé. Dans un récent communiqué, la Société Française de Dermatologie alertait sur les dérives du dépistage par IA des cancers cutanés. même si l'IA a une fiabilité diagnostique parfois supérieure au praticien, mais le score n'est jamais de 100. L'IA est un outil performant et utile, mais n'est qu'un outil qui doit être maîtrisé par des professionnels formés. La formation est essentielle comme le souligne un article récent du New England. Si les étudiants maîtrisent mieux que leurs superviseurs l'utilisation de l'IA, les auteurs proposent une approche de la supervision clinique qui peut atténuer les risques et amplifier les promesses de l'IA.


Cheikh Cissé, Faculté de Médecine de Dakar

Ihsane Hmamouchi, Faculté de Médecine de l'Université Internationale de Rabat Etienne Lemarié, Faculté de Médecine de Tours Zouhair Souissi, Faculté de Médecine de Tunis

Yves Tremblay, Faculté de Médecine-Université Laval, Québe


Le GRISOF met à votre disposition six modules de formation en science ouverte. Un module supplémentaire bientôt accessible. A l'issue des huit modules et vérification des connaissances, une attestation vous sera remise.

L'accès à ces modules est possible après règlement des 25€ correspondant à la cotisation 2025 du GRISOF. Pour obtenir les codes d'accès, contactez Etienne Lemarié lemarie@med.univ-tours.fr


Pour vous acquitter de la cotisation de 25€: via Paypal en utilisant contactgrisof@gmail.com ou par virement bancaire dont voici le RIB (relevé d'identité bancaire). En vous acquittant de ces 25€, votre soutien permettra au GRISOF de s’acquitter de sa cotisation à l’AUF, ce qui lui permettra de répondre aux appels d’offre le concernant.


A VOS AGENDAS!


 Du 10 au 12 novembre 2025,

à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Littérature scientifique, francophone, en santé et science ouverte

Consultez le programme provisoire

Colloque en présentiel et à distance. L'inscription est gratuite


Conférences d’actualités du GRISOF

Merci à nos orateurs de mai et juin 2025

Jeudi 8 mai Julien Poitras, Doyen de la Faculté de médecine de l'Université Laval,

Titre: Responsabilité sociale et délocalisation de la formation des étudiants de la Faculté de médecine de l’Université Laval : mission accomplie ! 


Jeudi 15 mai. Jean-Marc Levy-Leblond, Nice Université.

 Titre: Le partage de l'ignorance. Production et transmission de la connaissance.


Jeudi 22 mai. Cheikh Tidiane Cissé. Dakar Université.

Titre: Mortalité maternelle en Afrique. Méthodes de mesure ? Évolution des ratios ?  Pourquoi un échec des stratégies mises en œuvre jusqu'ici ? Nouvelles orientations de lutte. Lien youtube: https://youtu.be/bFPgx7rLw9g


Jeudi 12 juin. Simon Ategbo. Libreville Université

Titre: Comment réduire la mortalité maternelle et néonatale ?


Jeudi 19 juin. Antoine Flahault. Genève Université.

Sujet: Géopolitique de la santé mondiale en 2025

Antoine flahault nous a conseillé deux documents:

Accord final est sur le site de la WHA,:



PROCHAINE CONFERENCE

Jeudi 18 septembre.

La conférence de rentrée sera consacrée à la science ouverte. Ce que vous n'avez jamais osé demandé... Par Yves Tremblay, Université Laval


Vous souhaitez traiter un sujet? Bonne idée... Contactez nous!


Webinaires FéFOG-GRISOF


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La FéFOG, en partenariat avec le GRISOF, a organisé le 14 mai un webinaire sur Foie et grossesse. Lien youtube: https://youtu.be/6bPmg-lJoKI?si=J2vtQF6rWBwNMBFL

et le 18 juin, un webinaire sur :  La mortalité maternelle.


Les conférences de la rentrée:

Mercredi 17 septembre. Echographie

Mercredi 8 octobre; Les fausses couches spontanées à répétition

Mercredi 12 novembre. Infections et grossesse


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Les principes de surveillance de la science ouverte sont désormais en ligne

Pour tirer pleinement parti de l'adoption de la Recommandation de l'UNESCO sur la science ouverte de 2021, un suivi transparent et représentatif doit être mis en place pour impulser et soutenir le changement souhaité. Il est également essentiel d'identifier les actions efficaces et les lacunes prioritaires. Pour pallier l'absence de lignes directrices mondiales sur la veille scientifique ouverte, le ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a initialement réuni un groupe d'experts français (Université de Lorraine, Inria) pour travailler sur une proposition de principes communs de veille. Ce texte a servi de base à une conférence réunissant des experts internationaux au siège de l'UNESCO à Paris en décembre 2023 ( accéder aux présentations ), qui a donné naissance à l'Open Science Monitoring Initiative (OSMI). L'OSMI et l'UNESCO ont ensuite mené une consultation internationale afin de recueillir les avis du monde entier et de garantir que les Principes répondent à une diversité de besoins, d'approches et de contextes. Ces derniers mois, les initiateurs et le Comité de coordination de l'OSMI ont soigneusement intégré les commentaires de plus de 150 experts du monde entier, issus de 41 pays des cinq continents, dans le projet de principes. Nous sommes fiers d'annoncer la publication de la version finale des Principes de suivi de la science ouverte, approuvée au niveau international.

Ces Principes s'articulent autour de trois piliers clés : (1) la pertinence et l'importance ; (2) la transparence et la reproductibilité ; et (3) l'auto-évaluation et l'utilisation responsable. Ils ont été élaborés en tenant compte des contextes, des capacités et des ressources des différentes parties prenantes, en prenant systématiquement en compte les résultats et les réalisations tant qualitatifs que quantitatifs. Il est important de noter que ces Principes ne visent pas à évaluer les chercheurs individuellement. De plus, ils se veulent plus ambitieux que prescriptifs. Nous espérons que ces Principes serviront de cadre aux systèmes de suivi de la science ouverte, passés et futurs, et qu'ils seront adoptés dans le monde entier.

Découvrez les principes : https://doi.org/10.5281/zenodo.15807480


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IA et numérique 

Le 16 septembre, lors du prochain webinaire Lorier, Hugues Berry, directeur du Pôle IA & numérique de l’Inserm, présentera le périmètre et les objectifs de cette nouvelle structure. Il fera aussi le point sur les dispositifs prévus pour accompagner la montée en puissance des unités Inserm et reviendra sur les recommandations relatives à l’usage de l’IA.

En savoir plus

Les jumeaux numériques pour la santé et la recherche médicale

Le webinaire d’informatique pour la recherche de l’Inserm du 26 septembre est consacré aux représentations virtuelles de patients, d'organes ou de systèmes de santé entiers qui permettent des simulations et des prédictions. Seront notamment abordés : le Machine Learning, ainsi que des expériences de jumeaux numériques immunitaires et de jumeaux virtuels de patients pour une thérapie personnalisée par cellules CAR-T.

S'inscrire sur sciencesconf.org


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Lien pour s’abonner à notre lettre d’information (lien)


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Le ministre 𝗬𝗮𝗻𝗻𝗶𝗰𝗸 𝗡𝗲𝘂𝗱𝗲𝗿 vient de confier à

 Herve Maisonneuve et Mathieu Molimard

une 𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝘀𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲́.

La diffusion de fausses informations médicales constitue un défi majeur :pour notre 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗲 𝘀𝗮𝗻𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲, pour la 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 et pour la 𝘀𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁𝘀.

Avec la multiplication des canaux d’information et l’essor des réseaux sociaux, la viralité des contenus trompeurs accroît les risques pour la santé publique.

Notre mission, menée en toute 𝗶𝗻𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲 𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗾𝘂𝗲, aura pour objectif de :

 1️⃣ 𝗜𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲𝗿 les acteurs publics, associatifs, professionnels et académiques engagés ou mobilisables dans la lutte contre la désinformation ;

 2️⃣ 𝗥𝗲𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹𝗹𝗶𝗿 leurs expériences, bonnes pratiques, attentes, mais aussi les obstacles rencontrés ;

 3️⃣ 𝗘́𝘃𝗮𝗹𝘂𝗲𝗿 la coordination actuelle entre ces acteurs et les dispositifs existants de coopération, d’alerte et de partage d’information ;

 4️⃣ 𝗙𝗼𝗿𝗺𝘂𝗹𝗲𝗿 des recommandations 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗿𝗲̀𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 afin de structurer et pérenniser une 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘁𝗲́𝗴𝗶𝗲 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝘂𝘁𝘁𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝘀𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲́.

𝗟𝗮 𝗱𝗲́𝘀𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗰𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂𝗲 𝘂𝗻 𝗳𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳, 𝗮𝘂 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝘁𝗮𝗯𝗮𝗰 𝗼𝘂 𝗹𝗮 𝘀𝗲́𝗱𝗲𝗻𝘁𝗮𝗿𝗶𝘁𝗲́. 𝗟𝗮 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲́ 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲.




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IA & éthique du numérique en santé : le guide d’implémentation de l’ANS

Compte tenu des perspectives d’amélioration que l’IA promet dans le secteur de la santé et, d’autre part, de la montée en charge rapide de l’offre de systèmes d’IA...

Lire l'article →


FORMATIONS PEDAGOGIQUES organisées par le GRISOF

Les 13 formations proposées par le GRISOF pour renforcer et promouvoir la recherche scientifique


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Formation des communicateurs en santé : la nécessité d'une nouvelle approche. DOI : 10.1056/NEJMp2500320

 Pendant des décennies, le système de santé américain s'est appuyé sur une approche de communication descendante, où les institutions gouvernementales et les associations professionnelles évaluaient les données probantes et diffusaient des recommandations via leurs sites web institutionnels et les interactions entre cliniciens et patients. Cependant, cette approche est inadaptée dans l'écosystème informationnel actuel, en rapide évolution. Bien que la confiance envers les médecins demeure élevée, les brèves consultations et les sites web statiques ne suffisent pas à contrer l'exposition massive à des informations médicales inexactes, et de nombreuses personnes n'ont pas un accès adéquat aux soins de santé.. L'attrait du public pour des modes de communication informels et engageants en matière de santé indique qu'il y a un vide à combler.

Le paradoxe généraliste-spécialiste de l'IA médicale

NEJM AI 2025 ; 2 ( 7 ) DOI : 10.1056/AIe2500529

Les progrès rapides des outils d'IA médicale ont permis aux logiciels d'atteindre des performances similaires, voire supérieures, à celles de nombreux experts dans des tâches traditionnellement effectuées par des médecins spécialistes, comme l'interprétation des électroencéphalogrammes par les neurologues. À l'inverse, les outils d'IA médicale ont progressé plus lentement pour atteindre une équivalence pratique avec les médecins généralistes en dehors d'environnements hautement contrôlés, par exemple face à des questions d'examen blanc et à des vignettes cliniques. Cette divergence, reconnue comme le paradoxe généraliste-spécialiste de l'IA médicale, a des causes multifactorielles et, si elle persiste, aura de vastes répercussions sur la médecine, la formation et les politiques.


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Les modèles d’IA négligent les langues africaines — les scientifiques veulent changer cela

Plus de 2 000 langues parlées en Afrique sont négligées à l'ère de l'IA. Par exemple, ChatGPT ne reconnaît que 10 à 20 % des phrases écrites en haoussa, une langue parlée par 94 millions de personnes au Nigéria. Ces langues sont sous-représentées dans les grands modèles linguistiques (MLM) en raison d'un manque de données d'entraînement. Mais des chercheurs africains tentent de remédier à cette situation.

Des spécialistes des langues ont enregistré 9 000 heures de conversations de différentes langues africaines et les ont transformées en bases de données linguistiques numérisées. Les chercheurs, qui participent au projet « African Next Voices », ont publié ce mois-ci la première série de données issues de la plus grande initiative de création de données linguistiques multilingues africaines utilisant l'IA. Les données seront en libre accès et pourront être intégrées dans les LLM par les développeurs, comme ceux qui convertissent la parole en texte ou fournissent une traduction automatique des langues. Le projet African Next Voices consiste à enregistrer 18 langues parlées dans trois pays : l'Afrique du Sud, le Kenya et le Nigéria.


L'Afrique doit investir dans la communication scientifique voici comment

Le journalisme scientifique est quasi inexistant en Afrique, même dans les pays qui deviennent des pôles de recherche essentiels. Il est essentiel de combler cette lacune pour protéger les Africains de la désinformation.

Une étude publiée en 2022 par une équipe comprenant des scientifiques africains a montré que, chez les femmes kenyanes âgées de 15 à 20 ans, une dose du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) est aussi efficace que plusieurs doses ( RV Barnabas et al . N. Engl. J. Med. Evid . 1 , EVIDoa2100056; 2022 ). La vaccination est essentielle pour prévenir les infections au VPH, principale cause du cancer du col de l'utérus, qui tue plus de 300 000 personnes dans le monde chaque année.

Suite à ces résultats et à d'autres similaires, l'OMS a recommandé en 2022 aux soignants de ne plus administrer aux filles et aux jeunes femmes que les trois doses standard du vaccin contre le VPH, mais seulement une ou deux, selon les disponibilités. Cette mesure a permis de sauver des millions de vies en réduisant les coûts et les difficultés logistiques de la vaccination ( K. Prem et al . BMC Med . 21 , 313 ; 2023 ).

 

Les vaccins à ARNm contre le VIH déclenchent une forte réponse immunitaire.

Les résultats d’un essai préliminaire montrent que 80 % des participants ayant reçu l’un des deux candidats vaccins contre le VIH ont produit des anticorps contre les protéines virales. Deux candidats vaccins utilisant la technologie de l’ARNm provoquent une puissante réponse immunitaire contre le VIH, selon un essai clinique de stade précoce. Cet essai est seulement le troisième à tester des vaccins à ARNm contre le VIH . Les vaccins contre le VIH constituent un domaine d'application privilégié pour la technologie de l'ARNm 


La crise de l'évaluation par les pairs : comment réparer un système surchargé

Les revues et les bailleurs de fonds tentent d’améliorer la rapidité et l’efficacité des processus d’évaluation qui sont mis à rude épreuve. Ce changement est une réponse à la crise du travail qui affecte l’évaluation par les pairs — le processus par lequel les demandes de subvention et les manuscrits de recherche sont évalués et filtrés par des spécialistes avant qu’une décision finale ne soit prise concernant le financement ou la publication. Alors que le nombre d'articles scientifiques augmente chaque année, les éditeurs et les rédacteurs se plaignent de la difficulté croissante à obtenir une évaluation complète . Alors que la pression sur le système s'accroît, de nombreux chercheurs pointent du doigt la publication de recherches de mauvaise qualité ou entachées d'erreurs dans les revues, ce qui témoigne du manque de rigueur de leurs systèmes d'évaluation par les pairs. D'autres se plaignent de la lourdeur des systèmes d'évaluation des subventions, qui empêchent le financement d'idées de recherche prometteuses. Ces préoccupations ne datent pas d'hier. L'évaluation par les pairs est accusée depuis toujours d'être une entreprise lente, restrictive et biaisée . Mais certaines données montrent que le mécontentement grandit.

 

OpenAI lance un LLM de raisonnement que vous pouvez télécharger et modifier

Une version du grand modèle de langage GPT-oss peut fonctionner sur un ordinateur portable et fonctionne presque aussi bien que les modèles les plus puissants de l'entreprise. Jusqu'à présent, OpenAI a largement publié des modèles propriétaires, à l'exception de GPT-2, un LLM de 2019 publié par l'entreprise trois ans avant le lancement de son populaire chatbot ChatGPT. Les derniers modèles ouverts sont des « raisonnements » entraînés à produire des résultats selon un processus étape par étape imitant la pensée. Les modèles de raisonnement précédents, comme o3 d'OpenAI, ont démontré leur efficacité sur les problèmes scientifiques et mathématiques . Outre leur utilisation pour écrire du code informatique et analyser la littérature scientifique , les scientifiques expérimentent l'utilisation des LLM comme « co-scientifiques » de l'IA dans l'espoir d'accélérer la recherche.


L'IA aide à assembler le « cerveau » du futur ordinateur quantique

Les outils d'IA aident de plus en plus les scientifiques à rédiger des articles , à réaliser des analyses documentaires et même à concevoir des expériences en laboratoire . Les chercheurs peuvent désormais ajouter l'optimisation de l'informatique quantique à cette liste. Une équipe a utilisé un modèle d'IA pour calculer la meilleure façon d'assembler rapidement une grille d'atomes qui pourrait un jour servir de « cerveau » à un ordinateur quantique . Jian-Wei Pan, co-auteur de l'étude ( R. Lin et al. , Phys. Rev. Lett.), physicien à l'Université des sciences de Chine à Hefei, explique que l'équipe s'est intéressée à l'utilisation de l'IA pour accélérer la construction de ces « réseaux d'atomes neutres ». Les chercheurs ont créé des qubits à partir de matériaux tels que des circuits supraconducteurs, des ions piégés et des grilles d'atomes neutres, appréciés pour leur capacité à maintenir leur état quantique sur une durée relativement longue. Les chercheurs ont utilisé leur modèle pour assembler un réseau de 2 024 atomes de rubidium en seulement 60 millisecondes!


Des centaines de revues suspectes signalées par filtrage d'IA

Des chercheurs ont identifié plus de 1 000 revues en libre accès potentiellement problématiques à l’aide d’un outil d’IA qui a examiné environ 15 000 titres à la recherche de signes de pratiques de publication douteuses. L’approche, décrite dans Science Advances pourrait être utilisée pour aider à lutter contre l’augmentation de ce que les auteurs de l’étude appellent les « revues en libre accès douteuses » — celles qui facturent des frais pour publier des articles sans procéder à un examen rigoureux par les pairs ou à des contrôles de qualité.

L'étude suggère qu'il existe « tout un groupe de revues problématiques bien en vue qui fonctionnent comme des revues soi-disant respectées mais qui ne méritent pas vraiment cette qualification », explique Jennifer Byrne.

L'outil est disponible en ligne en version bêta fermée, et les organisations qui indexent des revues, ou les éditeurs, peuvent l'utiliser pour examiner leurs portfolios, explique Daniel Acuña, co-auteur de l'étude et informaticien à l'Université du Colorado à Boulder. Cet outil d'IA peut analyser une grande quantité d'informations provenant des sites web des revues et des articles qu'elles publient, et détecter les signaux d'alerte, tels que des délais de publication courts et des taux élevés d' autocitation . Il évalue également l'affiliation des membres du comité de rédaction d'une revue à des institutions de recherche reconnues et réputées, et vérifie la transparence des publications en matière de licences et de frais. Plusieurs des critères utilisés pour optimiser l'outil sont issus des recommandations de bonnes pratiques élaborées par le Directory of Open Access Journals (DOAJ), un répertoire de revues en libre accès géré par la Fondation DOAJ à but non lucratif de Roskilde, au Danemark.

Cenyu Shen, directrice adjointe de la qualité éditoriale du DOAJ, basée à Helsinki, affirme que le nombre de revues problématiques est en augmentation et que leurs « tactiques deviennent plus sophistiquées ». « Nous observons de plus en plus de cas où des éditeurs douteux acquièrent des revues légitimes, ou où des usines à papier achètent des revues pour publier des travaux de mauvaise qualité », ajoute-t-elle. (Les usines à papier sont des entreprises qui vendent de faux articles et de fausses paternités .)

Je crains d’avoir été contacté par un éditeur prédateur. Comment puis-je le savoir ? Les contrôles qualité des revues effectués par le DOAJ sont principalement manuels et ne sont lancés qu'après réception de plaintes. En 2024, le répertoire a enquêté sur 473 revues, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2021. « Le temps consacré par notre équipe à ces enquêtes a également augmenté de près de 30 %, pour atteindre 837 heures », explique Shen. Les outils d'IA pourraient contribuer à accélérer certaines de ces évaluations, explique Acuña. Lui et ses collègues ont entraîné leur modèle sur 12 869 revues actuellement indexées dans le DOAJ comme légitimes, ainsi que sur 2 536 revues signalées par le répertoire comme ne respectant pas ses normes de qualité. Lorsque les chercheurs ont demandé à l'IA d'évaluer 15 191 revues en libre accès répertoriées dans la base de données publique Unpaywall, celle-ci a identifié 1 437 revues comme douteuses. L'équipe a estimé qu'environ 345 d'entre elles avaient été signalées par erreur : il s'agissait notamment de titres abandonnés, de collections de livres et de revues de petits éditeurs de sociétés savantes. Les chercheurs ont également constaté que l'outil n'avait pas signalé 1 782 autres revues douteuses, d'après les estimations des taux d'erreur.


LIVRES RECENTS


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Cet ouvrage contribue à promouvoir la responsabilité sociale dans les facultés de médecine. En proposant des éclairages, des études de cas et des approches et stratégies innovantes, il incite les enseignants, les administrateurs et les décideurs politiques à comprendre l'importance de la responsabilité sociale et à mettre en œuvre des pratiques efficaces au sein de leurs facultés de médecine. Par une exploration approfondie de divers sujets liés à la responsabilité sociale, cet ouvrage encourage un effort collectif pour former des médecins socialement responsables et améliorer les résultats des soins de santé dans le monde entier.

Cet ouvrage aborde de manière exhaustive les différentes dimensions de la responsabilité sociale dans l'enseignement médical. Il explore les fondements théoriques du concept, l'évolution de l'éducation communautaire vers l'adoption de la responsabilité sociale, et le lien essentiel entre responsabilité sociale et accréditation des facultés de médecine. Il propose également une feuille de route pour l'adoption des principes de responsabilité sociale par les professions de santé et les établissements d'enseignement. Il présente des études de cas inspirantes d'initiatives réussies en matière de responsabilité sociale dans le monde entier. Il explore également des stratégies de gestion du changement et de responsabilisation des dirigeants afin de promouvoir des écoles socialement responsables, en utilisant des outils tels que l'enquête appréciative pour catalyser le progrès. Des chapitres sur l'élaboration des programmes, les méthodes pédagogiques innovantes et l'évaluation des étudiants mettent en lumière l'intégration de la responsabilité sociale dans le processus éducatif. L'ouvrage aborde également le rôle du corps professoral dans la promotion de la responsabilité sociale et examine les perspectives et les défis mondiaux liés à la promotion de la responsabilité sociale à l'échelle internationale.

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