Mesdames et Messieurs les Doyens, Chers Collègues, Chers Amis,
Dans notre bulletin de décembre 2022, nous évoquions la publication scientifique, la nécessité de publier en français, notre langue en partage, mais aussi en anglais et dans toutes les langues. Ceci est facilité aujourd’hui par la publication numérique en libre accès et par la traduction automatique du langage (TAL).
Dans son livre « De langue à langue » (Albin Michel 2022), Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, fort de sa triple culture africaine, française et américaine, nous propose un texte engagé, humaniste, porteur d’une éthique. Souleymane Bachir Diagne souligne que la traduction manifeste parfois le fossé entre langues dominantes et langues dominées. Mais elle peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage. Faire l’éloge de la traduction, « la langue des langues », c’est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité.
Traduire, c’est donner, dans une langue, hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, de la rencontre, c’est faire humanité ensemble. Nos amis africains qui ont plusieurs langues en partage, perçoivent aisément ce message. A nous de nous ouvrir à « la langue des langues ».
Très cordialement, Pour le comité éditorial du GRISOF Yves Tremblay, Faculté de Médecine-Université Laval, Québec Etienne Lemarié, Faculté de Médecine de Tours Zouhair Souissi, Faculté de Médecine de Tunis.
Près de 750 destinataires de ce bulletin « Science ouverte en santé » !
Vous êtes les yeux de tous sur votre terrain, Vous avez des faits à raconter, vous voulez échanger avec les collègues, le GRISOF peut devenir votre plateforme.
L’inscription sur notre liste de diffusion est gratuite et ouverte.
Le Bilan d’activité 2022 du GRISOF est paru
Conférences de la rentrée
Jeudi 5 Janvier 2023 Merci au Pr Alain Kiyindou pour sa conférence du 5 janvier : Universalité d'internet, un enjeu pour la communication et le développement
Conférence disponible sur YouTube
Jeudi 12 janvier 2023 La science ouverte
Pr M Cauli, Pr B Mve Ondo, Pr E Lemarié
Pourquoi la science ouverte ? Comment faire de la science ouverte ? La science ouverte pour qui ? La science ouverte, avec qui et au profit de qui ?
2 février 2023
Pr Anh Tuan DINH-XUAN Hôpital Cochin, Université Paris Cité.
L’exploration fonctionnelle respiratoire « moderne » du haut de ses 177 ans : pourquoi et pour qui en 2023 ?
9 février 2023
Pr Bruno Giraudeau, Laboratoire de biophysique et bioinformatique UMR U Inserm 1246
methodS in Patient-centered outcomes and HEalth ResEarch (SPHERE),
Faculté de Médecine de Tours.
Evaluation d'une intervention : lorsque la randomisation de participants ne suffit pas. Les essais randomisés en cluster.
16 février 2023
Cas cliniques depuis Dakar.
Séance organisée par le Pr Nafissatou Toure
Service de Pneumo-phtisiologie. Hopital Fann, Dakar, Sénégal
Horaire des conférences d’actualités :
14h heure GMT
09h heure de Montréal,
14h heure de Bamako, Dakar, Conakry, Abidjan, Bouaké, Ouaga
15h heure de Tunis, Alger, Rabat, Kinshasa, Cotonou, Bangui et Libreville
15h heure de Paris
16h à Beyrouth et Damas,
17h à Antananarivo et Majunga
18h à Maurice et la Réunion
Connexion pour toutes les conférences d’actualités
Webinaires FéFOG-GRISOF-AUF
Mercredi 18 janvier 2023
Webinaire sur le thème des « Echappées belles »
Entre 14h 30 et 16h 30 Temps Universel (15 h 30 à 17 h 30, heure en France) (09 h 30 à 11 h 30, heure au Québec).
On appelle « échappées belles », les femmes qui ont survécu aux complications survenues pendant la grossesse, l’accouchement, le post-partum ou le post-abortum, grâce aux soins qu’elles ont reçus. Selon l’OMS, l’analyse des cas de morbidité maternelle grave (MMG) constitue une pratique de référence pour la surveillance de la qualité des soins.
Introduction : définitions, concepts et intérêt de l’étude des « échappées belles » Pr Khaled NEJI, Université de Tunis, Tunisie
Principales morbidités observées chez les « échappées belles » Pr Alphonse SOME DER, Bobo Dioulasso, Burkina Faso
Répartition des dysfonctions organiques observées chez les « échappées belles » Pr Daniel MURESAN, Université de Luliu Hatieganu Cluj-Napoca, Roumanie
Indicateurs à analyser chez les « échappées belles » Pr Ramzi Finan, Université Saint Joseph de Beyrouth, Liban.
Comment utiliser le concept des « échappées belles » pour améliorer la qualité des soins en obstétrique ? Pr André B LALONDE, Université Mc GILL, Ottawa, Canada.
Mercredi 22 Février 2023
Hémorragies du post-partum
Comprendre, organiser, manager : clés de l’efficacité de la prise en charge de l’hémorragie du post-partum. Dr Mathieu MAKOSSO, Centre Hospitalier de BAGNOLS SUR CEZE, France
Hémorragie du post partum : aide de l’échographie dans la prise en charge. Dr Imad Abou Jaoude, hôpital Abou Jaoudé, Liban
Prise en charge de l'hémorragie du post-partum : place de l'acide tranexamique. Dr Marie Edouard Faye Dieme, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal
Hémorragies du post-partum : expérience récente du Québec. Prs Sandrine Wavrant et Ann Audrey Labrecque, Hôpital Sainte Justine, Montréal Canada
Lien pour suivre en direct le webinaire et poser des questions :
ID de réunion : 860 5907 8198 - Code secret : 667390
Toutes les conférences sont disponibles sur Youtube
Webinaires « Le modèle démocratique à l’épreuve de l’expérience africaine »
Cycle de conférences 2022-2023
Chaire UNESCO d’Étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique - UQAM
Chaire de recherche du Canada en Antiquité critique et Modernité émergente - ULaval
Centre de recherche sur l’interculturalité et l’interdisciplinarité (CRII) - UOmar Bongo
CEIM Cap-Afrique - UQAM
Centre de recherche en droit public (CRDP) - UdeM • Observatoire Hygeia - UdeM
Mercredi 18 janvier
14h00-16h00 Duo 4 Joseph TONDA, Université Omar Bongo et Bob WHITE, UdeM
Adhésions et rébellions démocratiques africaines
Un anthropologue du politique à Montréal : continuité (s), différence(s)?
Mercredi 8 février
14h00-16h00 Duo 5 Léonard JAMFA, Chaire UNESCo et Hubert MFOUTOU, U Marien Ngouabi (Congo-Brazzaville)
L’Afrique face à la dialectique de l’ouverture et de l’enracinement : l’inopportunité du recours aux valeurs ancestrales
Valeurs ancestrales et figures du démocratique chez les Beembe ?
Mercredi 15 mars
14h00-16h00 Duo 6 Odome ANGONE, Cheikh Anka Diop et Yolande COHEN, UQAM
La politique africaine à l’ère du numérique : Crise postélectorale gabonaise de 2016 et cybersexisme
Inégalités de genre et migration : Juifs marocains au Canada
Mercredi 12 avril
14h00-16h00 Duo Jean-Louis ROY, historien et Tertius ZONGO, ancien premier ministre du Burkina Faso
Rencontre d’un continent : Nouvelle Afrique
Une épopée du pouvoir au Burkina Faso
ID de réunion : 854 0863 4235
Code secret : 842630
Chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque qui arrivent aux urgences pour décompensation aiguë, l'utilisation du score EHMRG30-ST améliore la prise de décision et le traitement et permet de réduire le risque de décès toute cause ou d'hospitalisation de cause cardiovasculaire par rapport à la stratégie habituelle.
Pneumonies de l’enfant : une revue pour éviter l’abus d’antibiotiques
Le spectre des pathogènes responsables de pneumonies hospitalisées et non hospitalisées chez l'enfant a été réévalué. Différentes étiologies appariassent en fonction de l’âge avec une prédominance virale chez le très jeune enfant, ce qui peut permettre de faire évoluer les stratégies d’antibiothérapies à la baisse. D’après un entretien avec le Dr Antoine Deschildre, pneumo-pédiatre au Centre Hospitalier Universitaire de Lille.
SCIENCE OUVERTE ET LIBRE ACCES
Revues et intégrité. Hervé Maisonneuve Tout est passionnant dans le bulletin d’Hervé Maisonneuve. Nous avons la chance de l’avoir dans le comité éditorial du GRISOF.
Comme d’habitude, tout est passionnant et à lire en détail. Du point de vue formation, ne pas manquer le guide du thésard en médecine : présentation des 16 modules de 4 minutes réalisés par Hervé Maisonneuve, pour aider les internes en médecine lorsqu’ils doivent préparer leur thèse. Chaque vidéo sera mise en ligne avec un billet sur ce blog pour la présenter. Avec chaque vidéo, un document pdf de 4 à 8 pages sera téléchargeable avec exemples et références. La définition de la thèse est la même que celle d’un article de recherche : En réponse à une question, c’est la présentation de résultats originaux, pour la première fois, à ses pairs, dans un format qui permet de comprendre et de (refaire) le travail.
L’histoire des revues de faible qualité par un spécialiste, Simon Linacre
Simon Linacre, qui a travaillé chez Cabells de 2018 à 2022, vient de publier (novembre 2022) un ouvrage en libre accès intitulé ‘ The Predator Effect: Understanding the Past, Present and Future of Deceptive Academic Journals ‘. Cabells a une liste payante de 16 000 revues prédactrices (mai 2022), comparée à la liste de 12 000 en 2019.
Des facteurs ont contribué au succès des revues prédatrices : l’open access, les emails, un modèle économique demandant aux auteurs de payer à l’acceptation des articles et les incitations des universités (publish or perish).
C’est en 2010 que Jeffrey Beall a proposé le terme de RPs. Un chapitre reprend l’histoire de ces RP, avec la définition proposée en 2019 dans Nature. La première RP date de 2001 avec Journal of Biological Sciences (ANSInet). Toute l’histoire de l’Open access, avec le début des revues électroniques dans les années 1990s. La première revue décrite par J Beall est une revue de Bentham, groupe toujours très actif. Il y a l’explication de l’arrivée de Cabells après la fermeture de la liste de Beall, le procès OMICS, et toutes les bonnes références sur les RP, dont les travaux de Bjork.
Les nouvelles stratégies des RPs sont décrites ‘New strategies are emerging, such as “retconning” and bootlegging. Retconning refers to the rebranding of identified predatory journals under new titles or publisher brands, while bootlegging practices include the plagiarizing and appropriating of articles already published in legitimate journals and passing them off as original works‘. Le rapport IAP est aussi pris en compte. Il y a beaucoup d’histoires dans ce livre, et des explications sur les auteurs innocents et complices de ce système des RPs. Hervé Maisonneuve.
Covid long.
Une étude de cohorte précise le devenir. La morbidité associée au Covid long, en cas d’infection initiale bénigne, est faible et généralement résolue dans l’année. Cette étude souligne l’impact positif de la vaccination sur le risque de dyspnée persistante.
La plupart des symptômes de Covid disparaissent dans les deux à quatre premières semaines. Environ 30% souffrent de symptômes persistants. Etude de cohorte rétrospective de 1 913 234 personnes de tous âges, issues des Maccabi Healthcare Services. Les symptômes persistants les plus couramment rencontrés sont l'anosmie et la dysgueusie, les troubles cognitifs, la dyspnée, la fatigue, et les palpitations.
Otites : faut-il encore prescrire de l’amoxicilline ?
L’otite moyenne aiguë est une infection très fréquente chez l’enfant, surtout entre 6 et 24 mois, étant donné les particularités anatomo-physiologiques des tout-petits, en particulier au niveau de la trompe d’Eustache.
Le traitement de l’otite moyenne aiguë purulente repose, en première intention, sur une antibiothérapie à base d’amoxicilline, prescrite d’emblée ou après un délai de 48 h-72 h (si persistance des symptômes), selon l’âge de l’enfant et la sévérité (algorithme). La durée est de 10 jours pour les moins de 2 ans, 5 jours après cet âge, réduite à 5 jours quel que soit l’âge dans le contexte de pénurie actuelle.
Quelles bactéries en cause ?
Les otites moyennes aiguës sont généralement monomicrobiennes (seulement 10 % de prélèvements plurimicrobiens). En France, deux germes prédominent :
Hæmophilus influenzae, responsable de 30 à 40 % des cas, qui touche surtout les enfants de 6 mois à 3 ans ; actuellement, environ 20 % des souches sont productrices de β-lactamases ;
Streptococcus pneumoniae qui représente 25-40 % des germes de l’otite moyenne aiguë. Depuis les années 1980, sont apparues des souches de moindre sensibilité aux bêtalactamines, qui représentaient en 2012 jusqu’à 50 % des pneumocoques.
Grâce à la mise en place des vaccinations anti-Haemophilus B et antipneumococcique – avec le vaccin heptavalent dans un premier temps, et plus récemment à 13 valences –, on constate une diminution significative du portage rhinopharyngé et du nombre d’épisodes d’otites avec ces germes. En contrepartie, la proportion d’autres agents infectieux augmente : Staphylococcus aureus, S. epidermidis et Moraxella catarrhalis, souches qui sont presque toujours sécrétrices des β-lactamases les rendant résistantes à l’amoxicilline.
Ainsi, la question de l’adaptation des recommandations se pose, tout en tenant compte de la balance bénéfices/risques des autres antibiotiques à large spectre.
L’amoxicilline fait toujours mieux
Frost HM, Bizune D, Gerber JS, et al.. J Pediatr 2022;251:98-104.e5.
Pour répondre à cette question, des chercheurs américains ont comparé les échecs du traitement antibiotique et le taux de rechutes entre l’amoxicilline et d’autres antibiotiques à large spectre couramment prescrits chez les enfants de 6 mois à 12 ans souffrant d’otite moyenne aiguë non compliquée. Ils se sont appuyés sur les données d’une compagnie d’assurance (MarketScan Commercial Database) couvrant plus de 7 millions d’enfants consultant entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018. Pour être inclus, les enfants devaient avoir reçu un diagnostic d’otite et la prescription d’un des 4 antibiotiques les plus courants (amoxicilline, amoxicilline-acide clavulanique, cefdinir et azithromycine). Les critères d’exclusion étaient : une antibiothérapie dans les 30 jours précédents, une co-infection bactérienne, des drains trans-tympaniques dans les 2 ans précédents ou les 30 jours suivants, une mastoïdite et des otites récurrentes (> 3 épisodes) dans l’année précédente.
L’analyse a inclus au total 1 051 007 enfants.
Dans la majorité des cas, l’otite a été diagnostiquée par un pédiatre (53 %), chez des enfants de 6 mois à 5 ans (61,5 %). Les antibiotiques prescrits étaient l’amoxicilline (56,6 %), le cefdinir (20,6 %), l’amoxicilline-acide clavulanique (13,5 %) et l’azithromycine (9,3 % ; 46 % chez les 6-12 ans) ; 93 % des prescriptions étaient pour une durée de 10 jours ; 98 % étaient exécutées dans la journée.
Parmi les enfants inclus, l’analyse montre 2,2 % d’échecs du traitement (IC95 % : 2,1-2,2) et 3,3 % de rechute (IC95 % : 3,2-3,3). Les taux combinés d’échecs et de rechutes étaient : 11,3 % pour l’association amoxicilline-acide clavulanique, 10 % pour le cefdinir, 9,8 % pour l’azithromycine et 1,7 % pour l’amoxicilline.
En conclusion, malgré les évolutions microbiologiques, l’amoxicilline est associée à un plus faible taux d’échecs et de rechutes par rapport aux autres antibiotiques. Elle reste donc la référence dans le traitement des otites moyennes aiguës de l’enfant.
NOUS AVONS LU POUR VOUS
Les nouveaux obscurantistes
Dossier de L'Express
Le wokisme va-t-il contaminer la science ? Alors que depuis plusieurs décennies, les menaces contre la science provenaient plutôt de mouvements religieux (créationnisme) ou de la droite (climatoscepticisme), un nouvel obscurantisme se développe aujourd’hui à gauche.
De plus en plus, militants, étudiants et même universitaires contestent, au nom de leur idéologie, des connaissances fondamentales en biologie ou médecine. Les différences entre hommes et femmes deviennent un tabou. Des disciplines entières, comme la génétique, sont frappées d’opprobre, car supposées inégalitaires. L’évolution de l’espèce ou l’idée de nature humaine se voient écartées. Des savants comme Charles Darwin se retrouvent diabolisés. Des activistes veulent "décoloniser" une science jugée trop "occidentale" ou "blanche". L’Express a enquêté sur ces nouveaux obscurantistes. Comme nous l’explique le biologiste américain Jerry Coyne, la grande erreur de cette mouvance est de confondre science et morale. Pis : en faisant l’autruche sur les questions liées à la biologie, la gauche laisse le champ libre à l’extrême droite, qui récupère et déforme des études sur les différences hommes/femmes ou la génétique des populations…
Covid en Chine : pourquoi une telle explosion des cas ?
The conversation
Avec certaines de ses provinces touchées à plus de 90%, la Chine connaît une flambée de Covid impressionnante. Si la fin de la politique zéro Covid joue un rôle dans cet épisode dramatique, Paul Hunter (University of East Anglia) revient sur les autres facteurs à prendre en compte.
The World Organization of Family Doctors Air Health Train the Trainer Program: lessons learned and implications for planetary health education
The Lancet Planetary Health. 2023; 7: e55-e63.
Le programme de formation des formateurs sur la santé de l'air de l'Organisation mondiale des médecins de famille (WONCA) est un programme éducatif pilote, axé sur un aspect essentiel de la santé planétaire : l'intersection de la pollution de l'air, de la santé humaine et du changement climatique. Les coordinateurs du programme de formation décrivent le programme et discutent de la mise en œuvre, des défis et des leçons apprises, qui concernent la création et l'utilisation de matériels de formation adaptés aux professionnels de santé dans les pays à faibles et moyens revenus, les stratégies visant à améliorer la rétention des formateurs pour qu'ils puissent proposer des activités dans leurs communautés, et le développement de réseaux et d'autres outils pour soutenir les formateurs.
Évaluer le risque cardiovasculaire à 10 ans avec une simple radiographie pulmonaire
Des chercheurs américains ont développé un modèle de deep learning qui utilise une seule radiographie pulmonaire pour prédire le risque de décès d’origine cardiovasculaire sur 10 ans. Ils ont présenté leur travail lors du dernier congrès de la RSNA. « Ce que nous avons montré, c'est qu'une radiographie pulmonaire est plus qu'une radiographie pulmonaire, conclut le Dr Weiss. Avec une approche comme celle-ci, nous obtenons une mesure quantitative, ce qui nous permet de fournir à la fois des informations diagnostiques et pronostiques qui aident le clinicien et le patient. »
Résultats de deux essais cliniques du vaccin contre le virus Ebola.
Randomized Trial of Vaccines for Zaire Ebola Virus Disease. PREVAC Study Team
N Engl J Med 2022; 387:2411-2424. DOI: 10.1056/NEJMoa2200072
Les deux essais (1400 adultes et 1400 enfants) concluent à une bonne immunogénicité et une bonne tolérance du vaccin.
Les possibilités infinies de l’ADN environnemental.
A 2-million-year-old ecosystem in Greenland uncovered by environmental DNA. Kjær KH et al. Nature 2022; 612:283-291.
Une étude publiée dans la revue Nature de décembre 2022 décrit avec minutie l’écosystème du nord du Groenland, il y a deux millions d’années. Ce panorama de la biodiversité préhistorique est dû au formidable potentiel de l’ADN environnemental (DNAe). L’ADNe est une technique de plus en plus utilisée pour l’identification d’espèces à partir de l'ADN qu'elles laissent dans leur environnement. Cette méthode s’appuie sur des techniques classiques de biologie moléculaire. L’ADNe est utilisé dans des domaines variés allant de la génomique à l’écologie, en passant par la paléobiologie et l’évolution. Tous les organismes vivants laissent des traces : humains, animaux, plantes, bactéries, virus. L’ADN libéré est analysé par PCR et séquençage. En 2022, 5700 articles scientifiques sur le DNAe ont été publiés. La méthode est suffisamment fiable pour être appliquée à l’ensemble du vivant : eaux usées pour suivre l’émergence de maladies comme la polio ou l’hépatite A ou le Sars-Cov-2. Elle peut aussi être appliquée à des eaux douces et des sédiments, au Cambodge, en Guinée, à Madagascar. La surveillance du milieu est accélérée « Une heure sur le terrain avec l’ADNe, c’est cinq ans d’échantillonnage classique » note Marine Combe (IRD). L’ADNe révolutionne le potentiel de surveillance d’un territoire pour les pathogènes zoonotiques. Il permet un inventaire sans précédent en assurant un maillage entre disciplines impliquées dans l’environnement.
Plaidoyer pour un GIEC de la santé mondiale
Par Olivier Nay et François Barré-Sinoussi
Peut-on construire des institutions internationales de santé dédiées au seul but pour lequel elles ont été instituées : protéger la vie des gens et œuvrer à l’amélioration de la santé des populations ? Comment faire en sorte que les choix publics internationaux ne soient plus entravés par les calculs politiques des États, mais éclairés par les avancées scientifiques et guidés par les attentes des citoyens ? Au moment où des discussions sont engagées pour réformer la gouvernance mondiale de la santé, il est temps de faire émerger une parole scientifique internationale capable de peser sur la santé de demain.
Pourquoi les IA ne pensent-elles pas ?
Par Mathieu Corteel. Article paru dans AOC. https://aoc.media/auteur/mathieu-corteel/
Mathieu Corteel est philosophe et historien des sciences, chercheur associé à Sciences Po et à Harvard.
« Jusqu’à preuve du contraire, nous seuls, êtres humains, sommes le foyer du sens et de la description. C’est là notre rôle de témoins du monde. Quant aux machines, elles ne sont que des moyens techniques permettant d’ordonner le sens et de le diffuser. Nul ordinateur ne pense. C’est un fait. Mais, les ordinateurs propagent du sens pour ceux qui les utilisent et les manipulent. C’est sans doute là que se cache l’origine du problème ».
FORMATION
Sur le site du GRISOF. Olivier Armstrong (Nantes), Ihsane Hmamouchi (Rabat), May Samaha (Beyrouth).
Onze formations sont à la disposition des instituts, facultés de médecine, pharmacie et odontologie. Contact: Pr Olivier Armstrong armstrongolivier3@gmail.com
Le site www.epirheum.com (Pr Ishane Hmammouchi) est à la disposition des facultés pour les questions d’épidémiologie clinique et de méthodologie de la recherche.
Le site est en accès gratuit. Cependant pour chaque contenu qui vous intéresse, merci d’envoyer un message pour demander son autorisation d’utilisation.
Si plusieurs contenus vous intéressent, au lieu de répéter la démarche pour chaque contenu, vous pouvez signer une convention bipartite entre EpiRheum et votre institution.
LECTURES
Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique.
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.
Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.
Souleymane Bachir Diagne est un philosophe sénégalais, professeur de philosophie et de français à l’Université Columbia, spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique.
Ressources Bibliographiques
JAMA
Research
Matthew W. McCarthy, MD; Susanna Naggie, MD, MHS; David R. Boulware, MD, MPH; et al
Opinion
Adarsh Bhimraj, MD; Jason C. Gallagher, PharmD
News & Insight
Rita Rubin, MA
Humanities
Christina Mangurian, MD, MAS
JAMA PEDIATRICS
Research
BNT162b2 Vaccine Effectiveness Against the SARS-CoV-2 Omicron Variant in Children Aged 5 to 11 Years
Eun Jung Jang, MS; Young June Choe, MD; Ryu Kyung Kim, MS; et al
JAMA HEALTH FORUM
Research
Ryan K. McBain, PhD, MPH; Jonathan Cantor, PhD; Megan F. Pera, MS; et al
JAMA NETWORK OPEN
Research
Evaluation of Inequities in Cancer Treatment Delay or Discontinuation Following SARS-CoV-2 Infection
Adana A. M. Llanos, PhD, MPH; Adiba Ashrafi, MS; Nabarun Ghosh, BS; et al
Research
Blanca Álvarez-del Río, BA; Laura Sánchez-de Prada, PharmD; Alejandro Álvaro-Meca, PhD; et al
Research
Jonathon W. Senefeld, PhD; Massimo Franchini, MD; Carlo Mengoli, MD; et al
Research
Eric P. Nolley, MD; Sarina K. Sahetya, MD; Chad H. Hochberg, MD, MHS; et al
Research
Timeliness and Modality of Treatment for New Cancer Diagnoses During the COVID-19 Pandemic in Canada
Rui Fu, PhD; Rinku Sutradhar, PhD; Qing Li, MMath; et al
Research
Anja C. Feneberg, PhD; Ana Stijovic, MSc; Paul A. G. Forbes, PhD; et al
Research
David Odd, MD; Sylvia Stoianova, MSc; Tom Williams, BSc; et al
Research
Kenichi Imai, DDS, PhD; Ryo Ikeno, DDS, PhD; Hajime Tanaka, DDS, PhD; et al
Opinion
Ryan C. Padrez, MD; Lisa J. Chamberlain, MD, MPH; Paul H. Wise, MD, MPH
AUDIO
Audio Author Interview
Susanna Naggie, MD, vice dean for research at Duke University's School of Medicine, discusses the ACTIV-6 trial of fluvoxamine for outpatient treatment of COVID-19 and outlines the role of platform trials during the pandemic. Hosted by JAMA Deputy Editor and Editorial Director for Equity Preeti Malani, MD, MSJ.
Editors' Summary Audio
JAMA Health Forum Editor John Ayanian, MD, MPP, and Deputy Editor Melinda Buntin, PhD, discuss with Ryan K. McBain, PhD, MPH, of RAND Corporation how the use of mental health care—both in-person and telehealth visits—changed for commercially insured adults during the first year of the COVID-19 pandemic in 2020.
MOST READ COVID-19 ARTICLES
Comments