La mortalité globale liée à la pandémie pourrait très largement dépasser le nombre de décès officiellement rapportés. Il pourrait y avoir plus de 18 millions de décès en lien avec la COVID-19 entre 2020 et 2021, soit trois fois plus que les décès officiellement rapportés.
Cette différence pourrait être le fait d’un sous-diagnostic, de difficultés à réaliser les déclarations dans certains pays et d’une mortalité associée à d’autres maladies et au changement de certains comportements, ainsi qu’à un accès parfois réduit aux soins de santé. L’écart de surmortalité pourrait être particulièrement important en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. Aucune estimation n’a pu être réalisée pour la Chine.
Les chercheurs ont développé une base de données sur la mortalité toutes causes confondues, par semaine et par mois, dans 74 pays. Ils ont tenu compte des délais de déclaration, des anomalies telles que les vagues de chaleur et les sous-enregistrements des décès. Ils ont ensuite développé un modèle mathématique.
Entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, 5,94 millions de décès liés à la pandémie de COVID-19 ont été déclarés sur la même période. Les résultats de cette étude estiment à 18,2 millions le nombre d’individus [17,1-19,6] qui seraient décédés du fait de la pandémie de COVID-19. La surmortalité liée à la COVID-19, tous âges confondus serait de 120,3 décès/100.000 habitants. Ce taux dépasserait même les 300/100.000 habitants dans 21 pays du monde. L’Asie du Sud, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe orientale seraient les plus impactés.
La Russie serait le pays ayant la surmortalité liée à la COVID-19 la plus élevée (374,6 décès/100.000), suivie du Mexique (325,1/100.000), du Brésil (186,9/100.000) et des États-Unis (179,3/100.000).
Comments