Mesdames et Messieurs les Présidents et Doyens,
Chers Collègues, Chers Amis,
C'est l'heure du bilan 2024. Vous trouverez en annexe notre bilan d'activité qui tient en six chiffres: 1140 destinataires sur notre liste de diffusion, 7 groupes de travail, 12 bulletins mensuels « Science ouverte en santé », 15 conférences d’actualités, 9 conférences FeFOG-GRISOF, 5 séminaires de formation en pédagogie et recherche.
Pour répondre à nos objectifs en science ouverte, nous avons renforcé nos liens avec l'UNESCO, le CAMES, le RIFRESS, les organismes de recherche (CNRS, INSERM, FRQ, Pasteur), les sociétés savantes, les éditeurs, les bibliothécaires.
En 2025, nous débutons une formation diplômante de 8 modules en science ouverte, nous préparons un colloque en mai 2025 et qui fera suite aux ateliers "Science ouverte" des 30 et 31 mai 2024. Nous poursuivrons bien sûr nos visioconférences, nos formations et notre bulletin mensuel.
Ces actions ne peuvent se faire sans vous, qui êtes contributeurs d'idées, de contenus, qui participez à ces activités. Par notre langue commune, l'apport de nos cultures, notre dynamisme, nous constituons "une Babel heureuse" (SB Diagne).
Très cordialement
Pour le comité éditorial du GRISOF,
Cheikh Cissé, Faculté de Médecine de Dakar
Ihsane Hmamouchi, Faculté de Médecine de l'Université Internationale de Rabat Etienne Lemarié, Faculté de Médecine de Tours Zouhair Souissi, Faculté de Médecine de Tunis
Yves Tremblay, Faculté de Médecine-Université Laval, Québec
L'année 2024-2025 est une année charnière pour le GRISOF: poursuite du bulletin mensuel, des visioconférences bi-mensuelles, des ateliers de formation, mais aussi:
Huit modules d'une formation diplômante en science ouverte, en octobre 2024
Organisation d'un colloque en 2025 et qui fera suite aux ateliers "Science ouverte" des 30 et 31 mai 2024.
Les enregistrements des ateliers des 30 et 31 mai sont en accès libre
Vous êtes 1145 destinataires du bulletin "Science ouverte en santé".
Chaque semaine, nous recevons de nouvelles demandes d'adhésion!
Le GRISOF a fonctionné jusqu'ici grâce au bénévolat du comité éditorial, de l'Université Laval pour l'abonnement Zoom et de l'Université de Tours pour les listes de diffusion. Lors de son AG du 15 janvier 2024, le GRISOF a décidé d'une cotisation de 25€. Cette cotisation est modeste, non obligatoire pour recevoir les informations et les liens de connexion aux conférences mais elle permettra de vous inscrire aux huit modules de formation en science ouverte, disponibles dès le début 2025.
Vous pouvez vous acquitter de cette cotisation via Paypal en utilisant contactgrisof@gmail.com ou par virement bancaire dont voici le RIB (relevé d'identité bancaire). Un grand merci.
Répondez à cette enquête proposée par Marie Cauli et May Gerges Harfouche Samaha.
Cher (e) collègue,
Vous connaissez le GRISOF et /ou vous avez participé aux ateliers du 30 et 31 mai 2024. Vous serait-t-il possible de répondre à ce court questionnaire autour de la science ouverte et/ou de le diffuser dans votre entourage ? Votre contribution permettra d’apporter des informations précieuses sur le degré de sensibilisation et d’appropriation de la science ouverte dans les pays francophones. L’objectif est de cerner les besoins et d’apporter des réponses en termes d’accompagnement , d’informations et de formation, au plus près du terrain.
Merci d’y répondre à partir de ce lien: https://forms.microsoft.com/r/rGKQRC9vCa
Notre bilan d'activités 2024 est arrivé!
Conférences d’actualités GRISOF-SPLF/EFP-FéFOG
Merci à nos orateurs de novembre 2024
Jeudi 31 octobre. Dans la série "La science en train de se faire", nous avons reçu Mohamed Toure, assistant de pharmacologie à la Faculté de Pharmacie de Bamako et inscrit à l'école doctorale des sciences et des techniques de Bamako
Titre: Monitoring des médicaments antiépileptiques à l'Hôpital Universitaire du Point G à Bamako, Mali
Jeudi 7 novembre. Mamadou Aliou Baldé : Médecine traditionnelle et pharmacopée guinéenne : acquis et perspectives
Le Professeur Aliou Baldé a été président de la commission des substances naturelles et médecines traditionnelles de la CIDPHARMEF). Il est membre fondateur et Président de l’Académie des Sciences de Guinée. Il a dirigé le Département de pharmacie de l’UGANC et l’Institut de Recherche et de Développement des Plantes Médicinales et Alimentaires de Guinée.
Jeudi 28 novembre Pr Laurent Guilleminault
Titre : La toux chronique réfractaire est-elle une pathologie génétique ?
Laurent Guilleminault est professeur de pneumologie au CHU de Toulouse et à l’université Paul Sabatier de Toulouse, coordonnateur du réseau de recherche clinique CRISALIS, président du collège des enseignants d’allergologie et membre du conseil scientifique de la fondation du souffle et de la société francophone d’allergologie.
LES PROCHAINES CONFERENCES
14h heure GMT, 9h heure de Montréal, 14h heure de Bamako, Dakar, Conakry, Abidjan, Bouaké, Ouaga, 15h Rabat, Tunis, Alger, Kinshasa, Cotonou, Bangui et Libreville, 15h heure de Paris (GMT+1), 17h à Antananarivo et Majunga, Beyrouth et Damas (GMT +2), 18h à Maurice et la Réunion.
Jeudi 19 décembre 2024. Abdoulaye Anne
Titre : La construction sociale des politiques d'éducation
Abdoulaye Anne (Ph.D. U. de Montréal, 2012) est professeur titulaire au Département des Fondements et pratiques en éducation à l’Université Laval. Chercheur au Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), il est spécialiste de l’administration de l’éducation dans ses dimensions tant institutionnelles que non formelles. Ses travaux portent sur les régulations organisant le secteur éducatif, les instruments qui y sont utilisés, les acteurs qui y interviennent et les dynamiques qui s’y déploient. Membre associé au Centre interdisciplinaire de recherche sur l'Afrique et le Moyen-Orient (CIRAM) de l’Université Laval, ses travaux couvrent l’analyse de ces divers enjeux éducatifs dans certains pays africains francophones.
L’étude de la construction sociale des politiques d'éducation s'inscrit dans le champ de l'analyse des politiques publiques. Cette dernière s’intéresse entre autres choses aux processus par lesquels les politiques publiques sont formulées, mises en œuvre et transformées dans le cadre de rapports de pouvoir et d’interactions entre divers acteurs de la société. À travers la présentation, nous proposons d’examiner la manière dont les politiques éducatives et systèmes éducatifs sont influencés par les dynamiques sociales, politiques et historiques. La présentation inclura des illustrations concrètes de ce processus, dont certaines tirées de l’actualité récente, permettant de voir les formes que peuvent prendre cette construction sociale des politiques en éducation. Elle se conclura par une réflexion sur des moyens de se prémunir d’effets non désirés d’une telle construction des politiques.
Jeudi 9 janvier 2025. Jean-Marc Levy-Leblond
Titre: Le partage de l'ignorance. Production et transmission de la connaissance
Jean-Marc Lévy-Leblond est physicien et essayiste français, ancien élève de l’École Normale Supérieure, Titulaire d'un doctorat d’État ès sciences physiques à l’université d’Orsay. Chargé de recherches au CNRS puis professeur à l’université Paris 7, et Nice, il a enseigné dans les départements de physique, de philosophie et de communication. Il est professeur émérite de l’université de Nice et ancien directeur de programme au Collège international de philosophie. Ses travaux de recherche portent principalement sur la physique théorique et sur l’épistémologie. Auteur de plusieurs essais sur le rôle social et culturel des sciences contemporaines, il a fondé et dirigé depuis 1989 la revue Alliage (culture, science, technique).
De nombreuses enquêtes et de savantes recherches ont été consacrées, dans tout le monde occidental, au cours des dernières décennies, à une évaluation de la compétence scientifique moyenne de nos concitoyens. La tonalité générale de ces travaux est plutôt pessimiste. Un résultat typique en est, par exemple, qu’une majorité de gens ne sauraient dire si le Soleil tourne autour de la Terre, ou si c’est l’inverse. La plupart de ces études concluent en déplorant cet état de choses, et en insistant sur la nécessité d’efforts toujours plus déterminés pour « diffuser la culture scientifique » — vœux qui, au demeurant, restent essentiellement pieux. Sans aucunement dénier la réalité de larges hiatus entre les connaissances communes et les savoirs scientifiques, il me semble que certains présupposés implicites de la problématique sous-jacente à ce diagnostic d’inculture scientifique publique méritent examen.
Il est temps, en particulier, de reconnaître que l’inculture en matière de science affecte aussi bien les professionnels que les autres. En effet, dans l’état actuel d’ultra-spécialisation de la recherche scientifique, le niveau d’ignorance concernant un domaine particulier est pratiquement aussi élevé dans la collectivité scientifique, dont la plupart des membres travaillent dans d’autres domaines, que parmi les profanes. On n’a donc pas affaire à un large fossé unique qui séparerait les scientifiques et les non-scientifiques, mais à une multitude de hiatus particuliers, séparant les spécialistes des non-spécialistes dans chaque domaine.
À l’inverse, il est essentiel d’affirmer que si les scientifiques ne sont pas des experts universels, les non-scientifiques ne sont pas davantage des non-experts universels. Tout membre actif d’une société techno-scientifique comme la nôtre est amené à développer un niveau d’expertise élevé et multiple. La plupart des gens ont dans nombre de domaines, diverses compétences fort complexes, même si elles ne sont pas toujours reconnues socialement. Et ces compétences requièrent souvent une maîtrise contextuelle et une largeur de vues en général supérieures à celles qu’exigent les connaissances scientifiques — dont l’acuité même vient de la possibilité d’en isoler et restreindre le champ. En fonction de ces idées, on esquissera quelques éléments ouvrant des perspectives sur une acculturation scientifique véritable.
Au printemps 2025, nous aurons le plaisir d'accueillir Souleymane Bachir Diagne.
Souleymane Bachir Diagne est un philosophe sénégalais. ancien élève de l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris, docteur en philosophie, professeur à l'université Columbia, New York. Spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique, il vient de publier: "Universaliser. L'humanité par les moyens d'humanité"
Programme provisoire des conférences 2025
Jean-Marc Leblond. Nice Université. Jeudi 9 janvier
Hervé Maisonneuve. Paris. Jeudi 13 février
Hamidath Sakpata. Parakou Université, jeudi 20 février,
en partenariat avec le RIFRESS.
Thomas Villeneuve. Toulouse Université. Jeudi 27 mars
Céline Schöpfer. Lausanne Université Jeudi 10 avril
Antoine Flahault. Genève Université. Jeudi 19 juin
Souleymane Bachir Diagne. Columbia University.
Webinaires FéFOG-GRISOF
La FEFOG et le GRISOF ont établi depuis 4 ans un partenariat pour l’organisation de webinaires mensuels thématiques. Nous avons réalisé au total 39 wébinaires (3 en 2020, 10 en 2021, 9 en 2022, 10 en 2023 et 7 en 2024).
C’est le lieu de remercier tous les experts qui ont contribué à l’animation de ces wébinaires dont les vidéos sont disponibles en replay au niveau des chaines You tube de la FEFOG et du GRISOF. Nous espérons que vous serez plus nombreux encore à suivre et à contribuer à l’animation scientifique de nos sessions prévues en 2025.
Par anticipation nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d’année ainsi qu’une heureuse année 2025. Cheikh Tidiane CISSE, Bechir ZOUAOUI.
Les conférences FeFOG sont disponibles sur Youtube , site Grisof et site FeFOG
Hommage au Pr Antoine Ghossein
La communauté médicale de l’USJ vient de perdre un de ses piliers, le Pr Antoine Ghossein, qui a laissé une empreinte durable dans le domaine de la médecine et de la chirurgie au Liban et au-delà. Cet éminent professeur a a été doyen de la Faculté de médecine de l’USJ, contribuant à façonner l’avenir de la médecine au Liban. Mentor admiré pour sa bienveillance et son engagement envers l'enseignement et la médecine, le Professeur Ghossein a marqué des générations d'étudiants, partageant sa passion avec une grande générosité et formant de nombreux chirurgiens renommés. Nous l'avons bien connu lors des réunions de la CIDMEF et avons toujours apprécié son intelligence et son ouverture sur la communauté.
Science ouverte
Mesures et démesure de la publication scientifique
Benoît Pier (Directeur de recherche au CNRS au Laboratoire de mécanique des fluides et d’acoustique – LMFA) et Laurent Romary (Directeur de recherche, Inria) nous proposent un billet sur l’augmentation récente du nombre de publications scientifiques et son effet sur la recherche scientifique, à partir de l’analyse faite dans le “preprint” rendu public sur arXiv : “Hanson, M. A., Barreiro, P. G., Crosetto, P., & Brockington, D. (2023). The strain on scientific publishing. arXiv preprint arXiv:2309.15884. https://doi.org/10.48550/arXiv.2309.15884”
Le programme LORIER
Son objectif est de favoriser le développement d’une culture commune de recherche éthique et responsable, pour améliorer la responsabilité, la transparence, la reproductibilité et la qualité de nos recherches.
Visitez le portail du programme LORIER à l’adresse : https://lorier.inserm.fr
L'Inserm se dote d'une charte pour la science ouverte
La charte de l’Inserm affirme des principes destinés à faciliter la transition de la recherche vers des publications ouvertes, des données ouvertes et partagées, une évaluation favorable à la science ouverte, et une généralisation de la science participative. Pour ces quatre piliers de la science ouverte, l’Institut propose des recommandations et des règles simples en accord avec la politique nationale (PNSO) et européenne (ERC, programmes Horizons, cOAlition S, CoARA).
Cette charte est d'une grande clarté. Elle aborde toutes les questions que l'on se pose au quotidien : l’accès ouvert aux publications scientifiques; gestion, ouverture et partage des données; codes et logiciels; évaluation de la recherche dans un environnement de science ouverte; science participative et société.
Explosion du nombre de publications scientifiques : une menace pour leur qualité ?
Le site Ouvrir la Science revient sur l’étude intitulée “The strain on scientific publishing” publié dans la revue Quantitative Science qui cherche à identifier les causes de l’explosion du nombre de publications scientifiques et d’en saisir les conséquences sur l’activité de recherche.
Les deux stratégies mises en évidence dans le préprint expliquant l’explosion du nombre de publications sont :
L’augmentation du nombre d’articles par revue et du nombre de revues dans le catalogue de chaque éditeur.
L’augmentation du nombre de numéros spéciaux accroissant de façon exponentielle le nombre d’articles publiés et le net raccourcissement du temps entre soumission et acceptation de ces articles.
La première stratégie est celle employée par les éditeurs les plus anciens tandis que la seconde est employée par les 3 éditeurs régulièrement pointés du doigt pour leurs pratiques peu rigoureuses : MDPI, Frontiers et Hindawi.
Suite à la réaction de l’éditeur Frontiers et notamment ses reproches sur le fait que les données du préprint étaient sous embargo (car issues des bases commerciales Scopus et Web of Science), Benoît Pier (Directeur de recherche au CNRS) et Laurent Romary (Directeur de recherche à l’Inria) ont tenté de reproduire certains aspects de l’étude en interrogeant cette fois les données ouvertes de la base OpenAlex. Ils ont ainsi pu retrouver exactement les mêmes tendances d’évolution du nombre d’articles publiés par an, par journal et par éditeur (voir la figure publiée dans le billet d’Ouvrir la Science).
Les auteurs concluent qu’en l’état, le système n’est pas soutenable. Une augmentation exponentielle du nombre d’articles ne permet pas le maintien de la qualité scientifique puisqu’il repose sur le travail de relecture par les pairs qui nécessite du temps et des humains. Ils encouragent donc la communauté scientifique à « faire de la meilleure science et donc publier moins et mieux ».
Intégrité académique / Lettre 98 – 19 novembre 2024
L’intelligence artificielle révolutionne déjà toutes nos pratiques d’enseignants, de chercheurs et d’auteurs dans un monde où tous les systèmes interfèrent : société civile, monde économique et monde politique, étudiants, enseignants, chercheurs, éditeurs.
Comment instaurer une solide « culture de l'intégrité » dans nos établissements ? Si « La vérité est ce qu’il y a de sacré dans la science » (Weil), nous devons tous nous mobiliser et ne pas déléguer la préservation de nos valeurs et de nos normes à des tiers hypothétiques.
How to Implement a Culture of Integrity in Higher Education Institutions? Tel est le thème du 4e Colloque international de l’IRAFPA qui se tiendra les 19 et 20 juin 2025, en ligne.
Rédacteur : Hervé Maisonneuve
FORMATIONS PEDAGOGIQUES organisées par le GRISOF
Les 13 formations proposées par le GRISOF pour renforcer, promouvoir la recherche scientifique
Infections avec bactériémie : 7 jours d’antibiotiques seraient suffisants
Une étude multicentrique, randomisée, démontre que 7 jours d'antibiothérapie seraient non inférieurs à 14 jours pour le traitement dans la plupart des cas d’infections avec bactériémie associée, avec des taux de mortalité similaires à 90 jours.
Vaccins : l'OMS identifie 17 agents pathogènes prioritaires
VIH, VHC, tuberculose mais aussi klebsielles et streptocoque A, ce sont 17 agents pathogènes que liste l’OMS comme étant prioritaires pour le développement de vaccins.
L'OMS a publié ce 5 novembre, pour la première fois, une liste de 17 agents pathogènes pour lesquels « des vaccins (sont) urgemment nécessaires ».
« Nous faisons cela parce que nous aimerions que le développement des vaccins ne soit plus centré sur le rendement commercial mais sur les besoins régionaux et mondiaux en matière de santé », a déclaré le Dr Mateusz Hasso-Agopsowicz, spécialiste des vaccins à l'OMS. Il s'agit du « premier effort mondial visant à établir des priorités en matière d'agents pathogènes endémiques sur la base de critères comprenant la charge de morbidité régionale, le risque de résistance aux antimicrobiens et l'impact socio-économique », a expliqué l'OMS
Transplantation pulmonaire
N Engl J Med 2024;391:1822-1836 DOI: 10.1056/NEJMra2401039
En 60 ans, la transplantation pulmonaire est passée du stade expérimental à celui de traitement standard accepté pour les maladies pulmonaires potentiellement mortelles. Les receveurs appropriés peuvent espérer une amélioration de leur survie et de leur qualité de vie malgré les problèmes couramment observés, tels que le dysfonctionnement primaire du greffon, le dysfonctionnement chronique de l'allogreffe pulmonaire, le risque accru d'infections opportunistes, le cancer et les problèmes de santé liés à l'immunosuppression chronique. Bien que la transplantation pulmonaire soit de plus en plus courante dans le monde, le nombre de procédures réalisées ne suit pas le rythme de la demande croissante. Cette revue se concentre sur l'état actuel et les développements récents de la transplantation pulmonaire et sur les opportunités futures dans la mise en œuvre efficace de cette thérapie difficile mais potentiellement transformatrice de vie.
Changement climatique, inondations et santé humaine
Avec le changement climatique, l’exposition aux inondations a augmenté et est liée à des effets néfastes sur la santé, tels que des blessures, des maladies et des problèmes de santé mentale, qui sont tous plus importants dans les populations vulnérables.
Séquençage du virus de la variole du singe en République du Congo Lancet 2024; 404, 1815-22
Le virus Monkeypox est endémique dans plusieurs pays d'Afrique centrale et se caractérise par une augmentation de la gravité de la maladie et de la mortalité. Depuis octobre 2023, une épidémie de mpox à grande échelle est apparue en RD Congo et, en mars 2024, les premiers individus atteints de mpox ont été signalés en dehors des zones endémiques en République du Congo.
Dans cette étude transversale descriptive, des échantillons ont été prélevés chez des individus suspects de mpox à Brazzaville, Pointe-Noire, Likouala, Cuvette-Centrale et Plateaux (République du Congo).
Les résultats suggèrent que plusieurs souches du virus de la variole du singe circulent dans la population humaine, soulignant la nécessité de mettre en œuvre une surveillance élargie du virus, en particulier dans les pays limitrophes de la RDC.
i
Non-communicable diseases: can implementation research change the game for policy and practice?e
https://doi.org/10.1016/ S0140-6736(24)01309-6
Non-communicable diseases: can implementation research change the game for policy and practice?Non-communicable diseases (NCDs) account for 74% of all deaths and 86% of premature deaths in low-income and middle-income countries (LMICs). Yet, the world is far from meeting the globally agreed targets for their control. Even in this unprecedented era for discovery of new therapies for NCDs, the ability to equitably deliver both old and new interventions is lagging. WHO has clear best-buys for prevention and management of NCDs, but policy and service coverage of these interventions is poor in many countries.5 NCD service delivery remains a crucial gap undermining efforts towards universal health coverage,6 which increases inequities in health, poverty, and economic losses. Implementation research is a crucial tool to bridge the know–do gap, focusing on understanding the adoption, integration, and sustainability of evidencebased interventions within real-world health systems.
Éthique de l’IA dans la recherche médicale. Mise à jour de la Déclaration d’Helsinki Lancet 2024; 404; 2048-2049
Récente mise à jour de la Déclaration d’Helsinki de l’Association médicale mondiale1, adoptée lors de la 75e Assemblée générale de l’Association médicale mondiale. Certains aspects de la Déclaration ont connu des améliorations notables. L’inclusion de la durabilité environnementale, l’accent mis sur l’inclusion des groupes sous-représentés et sur la minimisation des disparités sont des avancées louables en matière d’équité. Un autre ajout substantiel est l’appel à un engagement significatif avec les communautés et les participants tout au long du processus de recherche. Cet engagement renforce l’obligation éthique d’impliquer les participants dans la prise de décision.
IA générative : garantir la transparence et mettre l’accent sur l’intelligence et la responsabilité humaines Numéro 10468 pp 2142-3
L'IA générative est un domaine en évolution rapide qui nécessite une attention et une adaptation constantes. Le groupe Lancet Research Integrity a été créé en 2024 pour évaluer et élaborer des politiques sur les questions d'intégrité de la recherche, et réfléchi à la meilleure façon de surveiller et de façonner l'utilisation de l'IA générative.
La communication scientifique bénéficiera des normes d’intégrité de la recherche.
L’incertitude est un principe fondamental de la science : les chercheurs doivent être soutenus afin qu’ils puissent la communiquer en toute confiance au public.
Lire la suite:
Les scientifiques demandent des comptes au Président Trump avec courage et unité
Lorsque Donald Trump a été élu pour la première fois à la présidence des États-Unis en 2016, Nature a conseillé aux scientifiques d’engager un dialogue constructif avec lui . Nous avons notamment déclaré que l’approche contraire des preuves du nouveau président n’avait pas sa place dans la société moderne. Nous avons ajouté que la communauté scientifique avait la responsabilité de se mobiliser et de travailler avec le président et sa nouvelle administration afin qu’ils gouvernent sur la base de recherches et de preuves. Pourtant, durant le premier mandat de Trump, le monde a vu un gouvernement qui a ignoré et sapé les efforts déployés pour résoudre certains des plus grands problèmes de la planète, tels que le changement climatique et la pandémie mondiale. De nombreux chercheurs ont confié à Nature qu'ils étaient désespérés , considérant le résultat de l'élection comme un pas en arrière pour les faits, la raison, la connaissance et la civilité. La semaine dernière, Nature a déclaré que les États-Unis avaient besoin d’un dirigeant qui respecte les preuves .
Nature 635 , 257-258 (2024) doi: https://doi.org/10.1038/d41586-024-03648-zs, les lettres et
Des données de la Fédération internationale du diabète: près de 537 millions d'adultes âgés de 20 à 79 ans souffraient de diabète dans le monde en 2021, et ils devraient être plus de 787 millions en 2045.
Le continent africain devrait connaître la plus forte augmentation. La Fédération internationale du diabète y prévoit une augmentation de plus de 130 % du nombre de cas d'ici 2045.
En Europe, 61 millions d'adultes étaient touchés par la maladie en 2021, un chiffre qui devrait atteindre 69,2 millions en 2045.
L’enquête CSF-2023 permet d’étudier les différentes formes de sexualité et les pratiques, à l’instar des recommandations du groupe de travail de l’OMS.
Dans la continuité des enquêtes précédentes, trois dimensions sont abordées :
• la diversification des représentations et des pratiques dans un contexte social marqué par l’évolution des rapports entre les femmes et les hommes, par les changements dans les modes de vie, par le développement des espaces numériques, par les enjeux liés au consentement et l’évolution du cadre normatif dans ce domaine.
• l’effet des conditions de vie sur la vie sexuelle en observant comment les situations
familiales, économiques, professionnelles, administratives et résidentielles contribuent au développement de nouvelles pratiques, à façonner les capacités de négocier une sexualité choisie et des rapports sans risque, à accéder aux ressources en santé sexuelle et reproductive.
• les relations positives et/ou négatives entre différentes dimensions de la sexualité et l’état de santé (santé mentale, maladies chroniques ou limitations fonctionnelles) à différents âges de la vie. La recherche interroge aussi les nouvelles modalités d’accès au système de santé, en matière d’éducation à la sexualité, de choix et d’accès aux outils de prévention et de recours aux traitements via les plateformes numériques.
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LIVRES RECENTS
Neuromania de Albert Moukheiber.
Contrôler son cerveau reptilien, faire travailler son cerveau droit et pas seulement le gauche, être en quête d’un « shoot » de dopamine : vous avez sans doute croisé ou même employé ces expressions qui viennent des neurosciences… mais ne reposent sur aucune base solide ! Le chercheur et psychologue clinicien Albert Moukheiber revient en cette rentrée avec un essai batailleur, Neuromania (Allary Éditions), où il dézingue nos idées reçues sur l’organe de la pensée.
Le tramway qui tue de David Edmonds.
Histoire d’un dilemme moral
Est-il acceptable de laisser mourir une personne pour en sauver d’autres ? Pourrait-il être justifié de la tuer ? Telles sont, formulées abruptement, les questions que pose le dilemme du Tramway. Né d’une réflexion sur les grandes catastrophes qui ont rebattu les cartes de la philosophie morale au xxe siècle, en dialogue constant avec les plus grandes œuvres de la tradition, ce scénario si simple en apparence est devenu un outil indispensable pour comprendre les grands enjeux éthiques de notre époque. L’ouvrage de David Edmonds qui en retrace pour la première fois l’histoire constitue une voie d’accès idéale à l’expérience de pensée la plus célèbre de la philosophie contemporaine.
Total bullshit
L'année 2016 a été consacrée comme celle de la "post-vérité". Selon le dictionnaire d'Oxford, qui en fait son mot de l'année, ce terme désignerait des "circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'influence pour former l'opinion publique que l'appel à l'émotion et aux croyances personnelles". Ce livre prend le parti de retourner à la source de cet état des lieux et l'identifie dans le concept de "bullshit" théorisé par le philosophe Harry Frankfurt en 1986. Ce qu'il a défini comme une "indifférence à l'égard de la vérité" distincte du mensonge s'avère en effet un outil conceptuel remarquablement efficace pour saisir la façon dont l'opinion prétend l'emporter sur la vérité et pour comprendre le succès des impostures intellectuelles et des "théories du complot". L'ère de la post-vérité est bien celle du bullshit institué à une échelle globale, et seule une compréhension fine de ce phénomène permettra d'engager la lutte qui se prépare. "Lutter pour la vérité ne suffit pas, il faut réapprendre à aimer la fiction, pour ce qu’elle est et ce qu’elle nous offre. Le bullshit n’est pas seulement une attaque contre la raison et les valeurs de la connaissance, c’est aussi l’imaginaire, la capacité même de concevoir des mondes autres que le nôtre”.
Sebastian Dieguez est chercheur au Laboratoire des Sciences Cognitives et Neurologiques de l’Université de Fribourg.
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